MARCEL par Louis Tellier : mon avis sur ce four à pizza à bois d’extérieur

Qu’est-ce que vous lisez ?

Le four à bois Marcel m’a été envoyé par Louis Tellier. Cet article n’est pas sponsorisé et ne fait l’objet d’aucune rémunération. Laurenceel.com est un média indépendant et libre de parole. Si ce produit vous plaît et que vous utilisez le code promo en fin d’article, alors, vous contribuez au site internet par le versement d’une commission. Merci à vous !

Le Marcel par Louis Tellier est un produit français qui promet de transformer votre expérience de cuisson de pizza. Ce four à pizza à bois, conçu et fabriqué par Louis Tellier, une entreprise française réputée pour la qualité de ses ustensiles de cuisine professionnels, offre une expérience de cuisson authentique et polyvalente. Mais est-ce que le Marcel tient vraiment ses promesses ? Nous avons mis ce four à l’épreuve pour le découvrir.

CONTENU DE LA BOITE

Le Marcel arrive dans un carton, il est très bien emballé et protégé. Le carton se démonte pour permettre de prendre le four par la poignée en évitant toute catastrophe. On y trouve donc :

• Un manuel utilisateur
• Un four Marcel
• Une cheminée à visser

La mise en place du four est enfantine : on déplie les pieds, et on place la cheminée à l’emplacement prévu.

Puis, on enfile la pierre réfractaire par l’arrière du four et pour terminer le lourd bac d’alimentation. Cette pièce en inox pèse son poids et participe à la rémanence de la chaleur dans le four.

DESIGN ET CARACTÉRISTIQUES

Le Marcel propose un design mêlant vintage et modernité. On apprécie son coloris noir et argent qui s’intègre parfaitement dans n’importe quel jardin.

Ses dimensions de 75,5 x 43,9 x 33,5 cm lui permettent de s’installer sur n’importe quelle desserte pour four à pizza. Il faudra néanmoins s’assurer que votre desserte est solide car le Marcel pèse 36 kilos ! Un poids lourd de la catégorie.

Ce four est transportable mais il faudra au préalable retirer le bac d’alimentation et la pierre réfractaire. Il pourra ensuite être aisément transporté grâce à sa grosse poignée. Ses dimensions font qu’il rentre facilement dans le coffre d’une voiture (testé et validé !)

On apprécie particulièrement le travail d’assemblage. Le four fait solide. tous les rivets sont placés au millimètre, les charnières sont épaisses : le Marcel a été conçu pour durer dans le temps et ça se voit !

Sa pierre réfractaire en cordiérite de 33x37cm permet d’enfourner aisément des pizzas napolitaines de 12 pouces.

Système breveté de gestion de la chaleur

Là où le Marcel se distingue particulièrement, c’est sur son système unique et exclusif de gestion de la chaleur.

Deux tirettes en façade du four permettent de faire coulisser un système qui, au choix :

• Permet à la flamme de lécher le haut du four et de monter très fort en température jusqu’à 450/500 degrés.
• Circonscrit la flamme à l’arrière du four, limitant la montée de chaleur aux alentours des 250 degrés.

Ce système astucieux offre une grande polyvalence au four et le rend facile à gérer, ce qui n’est pas toujours une mince affaire pour les fours à bois. On peut se permettre selon ses envies soit de faire de la pizza napolitaine, soit du pain ou encore de la viande et des légumes. Cela, sans risque de tout cramer. Génial non ?

ISOLATION DU MARCEL

Le four dispose d’une très grosse couche d’isolation sur son pourtour. La porte est, elle-même, isolée. C’est un gros plus car cela permet au Marcel de garder longtemps sa chaleur, ce qui est essentiel pour la cuisson des aliments à température descendante comme le pain.

De tous les fours à pizza que j’ai pu essayer jusqu’à maintenant, le Marcel est, sans aucun doute, celui qui possède la plus grosse isolation et conserve le mieux la chaleur.

MISE EN ROUTE ET FONCTIONNEMENT

Le Marcel est, par défaut, un four à bois mais, en vérité, vous pouvez l’alimenter avec une multitude de combustibles dont voici les avantages et inconvénients tirés de mon expérience :

La meilleure combinaison que j’ai trouvé est de le lancer avec un mix de charbon et de buchettes ou de pellets de bois. Cela permet au Marcel d’atteindre sa température en 15/20 minutes ce qui est un excellent score. Le charbon une fois ardent permet de garder un seuil de chaleur constant.

Le thermomètre en façade est trompeur et nous donne une température qui ne correspond pas à celle de la pierre réfractaire. Il vous faudra impérativement acquérir un thermomètre laser pour prendre la température.

J’ai constaté qu’en général, il y a 100 degrés d’écarts entre ce qu’annonce le thermomètre en façade et la température de la pierre réfractaire.

Par exemple, si vous voulez faire de la napolitaine, il faudra viser 300/350 degrés en façade ce qui correspondra à 400/450 degrés sur la pierre réfractaire.

Bien évidemment, cette règle n’est pas exacte ou scientifique, un contrôle sera de rigueur avant d’enfourner n’importe quel produit.

UN BAC D’ALIMENTATION DIFFICILE A MANIPULER

Pour terminer sur le volet mise en route du four, il est important que je vous mentionne la manipulation du bac d’alimentation.

Ce dernier est lourd et peu évident à manier. Il faut faire très attention à le tirer horizontalement pour qu’il se bloque avec les ergots de sécurité. Si vous le tirez en biais, alors, le bac peut se détacher.

Quand on manipule cette pièce d’inox, remplie de charbons ardents, la dernière chose que l’on veut c’est tout renverser et se brûler. Il faudra donc veiller à tirer le bac parfaitement droit. Pour cela, vous pouvez vous aider en agrippant le four avec sa poignée de transport.

Portez également des gants anti chaleur et assurez-vous que les enfants ne jouent pas juste derrière. Sait-on jamais !

J’aurais aimé que Louis Tellier nous propose un système guidé par un rail, cela aurait été plus sécurisant…

CUISSON DES PIZZAS NAPOLITAINES AVEC LE MARCEL PAR LOUIS TELLIER

Cela fait 20 minutes que le four chauffe, je vérifie ma pierre : 440 degrès. C’est parti, j’enfourne ma première pizza !

L’œilleton n’est pas encore recouvert de suie et je peux admirer la flamme qui danse dans le four. Cependant, cet œilleton sera assez rapidement recouvert par la suie.

Dans ma tête, je compte 30 secondes, puis, j’ouvre le Marcel.

Surprise !

La pâte à pizza a levé uniformément. C’est un excellent signe. Bien sûr, la partie proche des flammes est plus avancée dans la cuisson, mais, toute la pizza cuit.

Je sors la pelle ronde, demi-tour, je referme le four et c’est parti pour 30 nouvelles secondes.

Au bout d’une minute, ma pizza est quasiment prête. Je vais de nouveau la tourner, puis, faire des sessions de 15 secondes jusqu’à obtenir la cuisson idéale.

En 2 minutes, c’est une magnifique pizza napolitaine fumante qui sort du four. Les bords ont bien monté, le dessous de la pizza n’est pas cramé, je suis ravi.

Je vais répéter l’opération de nombreuses fois, en veillant à ajouter de la buchette ou des pellets avant d’enfourner les pizzas.

Un four à bois nécessite d’avoir tout le temps de la flamme pour la cuisson des pizzas et cela demande un peu de pratique. Mais le Marcel me facilite la tâche en gardant bien la chaleur.

Si vous êtes débutant, vous galèrerez sans doute sur votre première session, puis, une fois le coup de main acquis, cela vous paraitra facile.

Louis Tellier nous vante le fait que le Marcel soit polyvalent, j’ai donc poussé plus loin le test en cuisant du pain.

CUIRE DU PAIN AVEC LE MARCEL

Le pain est un produit de boulangerie dont la particularité est qu’il cuit à chaleur descendante, sans flamme et pendant une bonne vingtaine de minute.

J’avais préparé de la pate à pain avec ma recette préférée : celle du pain au levain semi complet aux graines.

Première étape : tirer les tirettes en façade !

Je tire les tirettes en façade vers moi. Ce faisant, le système de clapet du Marcel va empêcher la flamme de venir lécher le four.

Je laisse le four descendre en température jusqu’à ce que la pierre réfractaire atteigne les 250 degrés, puis, j’alimente le bac avec du charbon.

Avant d’enfourner mon pain, je m’assure de créer de la vapeur dans le four avec un pschit rempli d’eau, puis, j’enfourne.

Je vais alors surveiller mon pain toutes les 10 minutes et le tourner pour m’assurer que la cuisson soit uniforme.

En parallèle, je surveille le thermomètre en façade pour m’assurer que la température ne descende pas trop. Le charbon m’offre le confort d’une chaleur constante dans le four et la cuisson du pain se fait facilement.

Après presque 24 minutes de cuisson, mon pain sort du four parfaitement doré. L’intérieur est bien cuit : mission réussie.

J’ai vraiment adoré cette polyvalence qui permet d’allumer le four et de faire de la pizza, puis, du pain. Mais pour parfaire ce test, il me fallait faire passer une dernière épreuve au Marcel : cuire de la viande !

Cuire de la viande

Le soir venu, je rallume le four avec les tirettes poussées à fond. Ainsi, je fais monter le four en température rapidement. Une fois les 300 degrés atteints sur la pierre réfractaire, j’enfourne une plaque en fonte.

La plaque va monter en température et quand elle est à 250 degrés, je vais y disposer deux magnifiques pièces de bœuf.

La viande crépite au contact de la plaque, l’odeur est alléchante ! La cuisson de la viande sera rapide et il faudra veiller à la tourner pour obtenir une cuisson uniforme.

Pour ce premier essai, la viande sera un poil trop cuite pour nous qui la préférons saignante ! Mais peu importe, les résultats sont là : une viande sublimée par la cuisson au feu de bois.

Carton plein, objectif atteint : le Marcel nous a montré tout son potentiel aussi bien sur de la napolitaine, du pain que de la viande. Et encore, il est possible de faire de la brioche, des légumes, bref, votre imagination et vos envies sont la seule limite !

ENTRETIEN DU MARCEL PAR LOUIS TELLIER

Le Marcel est super facile à entretenir. Un coup d’éponge sur le four, un peu de produit lave vitre pour nettoyer l’intérieur de la porte.

Concernant la cheminée, j’aime bien la souffler avec un compresseur pour retirer un maximum de suie. J’en profite au passage pour passer un coup de compresseur dans le bac d’alimentation qui contient quelques cendres.

En 5 minutes, le four est propre et prêt à l’emploi.

Une cheminée non étanche…

Le Marcel est fait pour être stocké dehors. Seule ombre au tableau, la cheminée qu’il faudra venir boucher soit même pour empêcher la pluie de pénétrer et de couler à l’intérieur du four.

Le plus simple est d’utiliser une boite de conserve retournée que l’on va venir poser sur la cheminée mais on aurait aimé que Louis Tellier nous fournisse un bouchon, comme cela se fait par défaut sur les fours Ooni par exemple.

PRIX DU MARCEL PAR LOUIS TELLIER

Le Marcel est vendu au tarif de 1190€. Pas donné !

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Bien que le prix puisse paraitre élevé, il faut rappeler le fait que le produit soit Français, très bien construit et avec des matériaux de qualité. Eu égard aux prestations qu’il offre, ce tarif est justifié.